La grasse matinée

La grasse matinée

Pour beaucoup, traîner au lit le matin est un plaisir, mais ses effets sur la santé font débat. Les besoins de sommeil varient entre 6 et 9 heures par nuit selon les individus.

La grasse matinée désigne le fait de rester au lit ou de dormir tard le matin.

Cette expression remonte au 16ᵉ siècle, dérivée du latin “crassus” signifiant “épais”, évoquant un sommeil profond et prolongé.

Pratiquée principalement le week-end, la grasse matinée permet de récupérer du manque de sommeil accumulé pendant la semaine ou après une nuit festive. Elle consiste à prolonger le sommeil pour compenser les heures manquées, par exemple en dormant quatre heures de plus que d’habitude.
Les experts divergent sur les bienfaits de la grasse matinée. En effet, allonger ses heures de sommeil peut perturber l’horloge biologique, surtout chez les insomniaques ce qui augmente les risques cardiovasculaires et la somnolence. D’autres professionnels au contraire estiment que dormir deux heures de plus le week-end réduit les maladies cardiovasculaires chez ceux qui dorment peu en semaine.
Pour éviter les déséquilibres, il est conseillé de limiter la grasse matinée à des occasions exceptionnelles, en ne dépassant pas deux heures de sommeil supplémentaire le week-end. Une sieste de 30 minutes l’après-midi est recommandée pour compenser le manque de sommeil. Il est essentiel de respecter des horaires réguliers de coucher et de lever, de s’exposer à la lumière du jour, et de suivre des rythmes physiologiques pour une meilleure qualité de sommeil.

Les recherches indiquent que la privation de sommeil n’est pas seulement source de fatigue, mais qu’elle pourrait aussi accroître le risque d’obésité, de diabète et d’autres troubles métaboliques. Une majorité de Français sous-estime l’impact du manque de sommeil sur la prise de poids. 

Les scientifiques expliquent que le sommeil régule naturellement l’appétit à travers le contrôle hormonal, notamment via la leptine et la ghréline : les hormones qui gèrent la faim et la satiété. La diminution du sommeil tend à déséquilibrer cette régulation, incitant à une consommation accrue d’aliments caloriques.

Ce n’est pas tout : le manque de repos impacte également l’activité physique et peut entraîner des habitudes alimentaires nuisibles, telles que le grignotage fréquent. 

Pour plus d’informations par un conseiller respiratoire

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